Et si la solution était là ?

Onzième producteur de pétrole et huitième producteur de gaz en 2023, la Norvège a très vite voulu sanctuariser les ressources financières liées à cette extraction. Dès 1990, elle crée le « fonds pétrolier d’Etat », pour assurer une gestion à long terme des revenus issus du pétrole et du gaz et en faire profiter les générations comme par exemple pour financer les dépenses sociales du pays ou les retraites…

Dès lors, Oslo se met à investir dans de multiples entreprises. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela fonctionne.

Un gain record en 2024. La valeur du fonds souverain norvégien a progressé de 214 milliards d’euros l’an dernier, un rendement inédit, en grande partie lié à l’explosion boursière des entreprises technologiques. Elle est désormais supérieure à 1 678 milliards, composés aux deux tiers d’actions. Le fonds se compose aussi d’obligations publiques ou privées, et, dans une moindre mesure, de biens immobiliers.

Le fonds d’Oslo se différencie de ses équivalents dans le monde par des règles éthiques bien plus rigoureuses. Les ressources ne peuvent ainsi être investies dans des entreprises aux activités néfastes (charbon, armement…). Cette liste noire comprend à l’heure actuelle 107 noms tels qu’Airbus, Boeing ou encore British American Tabacco.

A l’heure où la France s’étripe pour financer les 44 milliards d’euros de son déficit 2025 ou quelques milliards liés au déséquilibre des retraites, il faut admettre que les 214 milliards d’euros gagnés en 2024 par le fonds souverain norvégien dans près de 9 000 entreprises à travers le monde relèvent du bon sens et de l’anticipation bienvenue et salvatrice.

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