La folie des normes européennes
Régulièrement, des voix s’élèvent pour dénoncer la propension des technocrates bruxellois à vouloir tout réglementer dans l’espace européen, de la période des soldes à la durée de validité des permis de conduire en passant par la taille des concombres ou la courbure des bananes… Les chiffres semblent clairement le confirmer. Quand, entre 2019 et 2024, les Etats-Unis adoptaient 5 500 nouveaux textes normatifs, l’Union Européenne en adoptait … 13 000.
Les agriculteurs sont les premiers à exprimer leur lassitude face à cette avalanche de normes doublée d’une complexité toujours plus grande des formulaires, guides administratifs, lignes directrices et interfaces informatiques qui leur rendent la vie impossible. Le respect de ce qui s’intitule « les bonnes conditions agricoles et environnementales », dans le cadre de la refonte de la politique agricole commune, se révèle un vrai casse-tête. Quelle surprise ! Il faut jongler entre les impératifs du respect de la biodiversité, la protection des zones humides, celle des bandes tampons le long des cours d’eau, la rotation des cultures, les jachères, l’interdiction de tailler les haies et les arbres pendant la période de nidification et de reproduction des oiseaux…
Nombre d’entreprises s’inquiètent, de leur côté, de textes leur imposant toujours plus de contraintes : interdiction de la vente de produits issus de la déforestation, règlement sur la gestion des déchets et des emballages, devoir de vigilance en matière environnementale…
Au total, les charges administratives de l’Union Européenne occasionneraient un coût annuel de l’ordre de 150 milliards d’euros, soit 1,3 % du P.I.B. européen.
Avec un tel fardeau sur les épaules, faut-il s’étonner que le P.I.B. de l’Union Européenne décroche sensiblement au profit de régions du monde -comme l’Asie- où toutes ces normes (environnement / taxes / contraintes réglementaires / social…) n’existent bien évidemment pas.
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